Noël...(3)

Noël... (3)

Nedeleg pas très laouen
La promotion du breton à des fins commerciales est devenue une raison d'être majeure de la présence de panneaux bilingues un peu n'importe où .
Christian Troadec, grand promoteur du breton façon novlangue à Carhaix , a un frère qui fait son commerce en gérant le Centre Leclerc de Vern sur Seiche, au sud-est de Rennes . Et là aussi, la langue bretonne sert d'argument de vente, car ici, la pléthore de centres commerciaux qui pousse à trouver les arguments qui feront venir le client ici plutôt que chez le voisin .

Troadec-frère a trouvé un filon : le folklore bretonnant à l'adresse de Haut-Bretons tout ébaubis d'apprendre par exemple que leiñ veut direpetit-déjeuner , car les allées des magasins sont décorées de panneaux bilingues (toute l'année) .

Mais le virus a même touché ma petite crêperie préférée du centre de Rennes , qui s'est fendue d'un Nedeleg laouen à sa porte. J'imagine qu'ils espèrent que les passants, y compris rennais, vont entrer ne serait-ce que pour demander ce que c'est comme plat !

Une amie suisse qui vit aux alentours de Rennes et a pu suivre l'apparition de ces panneaux me dit avoir l'impression d'être dans un Disneyland du breton , et que personne n'est dupe. Mais alors pourquoi tout le monde ferme-t-il sa gueule ??

Si dans les années '70, ceux qui espéraient mener à bien une révolution anticapitaliste par le biais du nationalisme breton se fourvoyaient, on peut au moins dire qu'ils avaient des idées ( à démonter ) et qu'on pouvait débattre ( pour les abattre ) . Aujourd'hui , c'est encéphalogramme plat : on ne débat plus de cette absurdité , et la promotion du breton qui est faite soutient le capitalisme comme elle soutiendrait n'importe quoi , par opportunisme . La dinde aux marrons n'est pas plus digeste quand on est convaincu de s'étouffer avec en breton .

 Soeur Olympe