To touch or not to touch ?
Je viens d'apprendre quelque chose de très intéressant et je vous le livre .
Selon le protocole british extrêmement strict , si on rencontre le reine d'Angle-
terre , il est interdit de la toucher , comme par exemple la prendre familière-
ment par le bras ou lui caresser la tête pour vérifier si elle porte une perruque
ou pas .
Défendu donc de lui passer la main aux fesses si telle était votre intention .
Vous voilà prévenus .
Seules les lesbiennes ont droit à une dérogation , car Gode save the gouines .
Hurlez de rire à ce bon mot si vous le voulez mais discrètement quand même
pour n'effaroucher point le voisinage .
Prof De Guermont
P-S : à propos de " les lesbiennes ont droit " . Vous avez certainement vu régu-
lièrement à Carhaix notamment des panneaux où il est écrit " arabat " pour
" interdit de , on n'a pas le droit de " .
Ce genre de mot est typique de termes comme " trugarez " et " degemer " qui
ont été choisis ou forgés, puis imposés, par des intellos pour des intellos
faisant fi de la réalité linguistique sur le terrain .
Je me suis renseigné auprès de bretonnants naturels et spontanés pour savoir
comment ils disaient en breton " défendu de , " " interdit de " , " il ne faut pas " .
Il y a le choix entre " N'eus ket droit " , " diven'et " ou " diven'net mat " si c'est ex-
pressément défendu . Vous dites " arabat" à un vrai bretonnant , il va croire avec
justesse que vous faites allusion à Yasser Arabat , non ?
Je trouve cet exemple d' " arabat " très intéressant car voilà un mot qui ne corres-
pond à rien dans le langage de base mais qui flatte les gens qui prétendent faire
partie de l'élite intellectuelle , celle qui " parle " quand même quelque chose de
plus élaboré que le parler populaire dont elle s'est , grâce à Dieu , détachée .
Quant à ceux qui me diraient que le " droit " de " n'esus ket droit " est du français ,
je répondrai , et je vous prie d'excuser ma vulgarité , que " lambic " , ce mot telle-
ment breton , est en fait le français " alambic " , obtenu par aphérèse ( chute de
la voyelle initiale ) .
Je compte donc sur l'Ofis ar brezonek pour mettre de l'ordre dans cet inqualifiable
laisser-aller linguistique qui constitue une offense à notre celtitude .