Rien ne me met autant en bonne condition pour la journée que d'écouter de la poésie à la radio le matin .
Ainsi , j'ai entendu ceci ce tout à l'heure sur France Inter :
" Elle était belle , elle était bleue
Sûr qu'elle n'aurait pas froid aux yeux ( ... )
Que ma Harley repose en paix ( ... )
Et quand les flics nous arrêtaient
J'leur parlais en français ( ... ) "
C'est grand , c'est beau , c'est généreux Johnny .
Rimbaud et Paul Eluard peuvent aller se rhabiller : Johnny est arrivé .
Bouleversé par la splendeur de cette poésie , j'ai voulu poursuivre ma quête de la beauté et ai relu avec avi-
dité cet immpérissable chef d'oeuvre d'Angela Duval qui dit notamment : " Me garje bout ar Menez Bre pa
zeuio en-dro Nominoe " . La traduction française , qui malheureusement n'arrive pas à rendre toute la pro-
fondeur de cette splendeur , donne quelque chose comme : " J'aimerais être le Menez Bré quand reviendra
Nominoe " .
L'accouplement de la nature et de l'histoire : quelle audace poétique , quelle magnificence !
Grâce à Johnny et Angela me voilà paré pour affronter cette journée sous un ciel morose .
Je leur en sais gré et remercie le ciel de nous fournir de telles muses .
Prof De Guermont
P-S : à propos d'Angela Duval . Si vous avez envie de voir comment on dilapide les fonds public , allez
à Kergloff regarder une " oeuvre artistique " commise à côté de l'école portant le nom de notre
grande poétesse nationale spécialisée dans l'écriture de textes bondieusards : c'est gratiné .