Bille en tête (2)

Bille en tête (2)

J'étais à l'école primaire à Rennes ( celle du diable , bien sûr ) dans les années soixante-dix, et je me souviens très bien avoir joué aux billes dans la cour de récréation avec les garçons, pendant que les autres filles sautaient à l'élastique ou parlaient ( déjà ! ) de leur cellulite - des discussions qui me semblaient totalement surréalistes et inintéressantes au possible . Je me souviens bien des billes en terre, de celles en verre, et des calots. A l'époque, ce qui m'inquiétait, c'était d'être une fille et de devoir un jour me préoccuper de ma cellulite, du poil aux jambes, et d'utiliser des crèmes anti-rides parce que, apparemment, c'était ça , être une femme .

Là, dans cette cour, à jouer aux billes, se trouve sans doute l'explication de mon rejet viscéral de tout ce qui parle de crème "anti-âge" (on ne dit même plus anti-rides, mais carrément anti-âge !), de cellulite, de maquillage, de mode, d'apparence ... bref, de tout ce à quoi la pub et une certaine idéologie veulent assigner les femmes , en maintenant l'idée qu'elles n'ont pas de cerveau !

Soeur Olympe

P-S : A la fin de l'école primaire, à 10 ans, je jouais aussi au foot avec les garçons. Même si je déteste ça maintenant, je vous assure que ça battait toutes les conversations à la con des filles de cet âge-là !