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Autour de Pont-Melvez
26 mars 2017

O tempora, o mores

O tempora, o mores

Afin d'élever vos âmes et de les sortir de la fange dans laquelle elles se vautrent , voici quelques

pensées de haute volée .

Je ne sais pas si vous êtes comme moi , mais j'ai toujours beaucoup de mal à comprendre ces his-

toires de changement d'heure  qu'on nous impose deux fois par an : : faut-il avancer sa montre , la

reculer ?  Plus j'avance plus tu recules , comment veux-tu , comment veux-tu etc . ?

Alors que certains comprennent cette manipulation de manière instinctive, je n'y arrive pas , de tou-

te évidence parce que mon rapport au temps relève davantage de Kairos que de Chronos , autrement

dit - mais vous l'avez évidemment compris - du temps qualitatif et non quantitatif .

Si je dis cela, ce n'est pas pour faire mon intéressant et vous prouver encore une fois que je suis quel-

qu'un de cultivé  ( bon : si , un peu , quand même, soyons francs ) mais pour expliquer que si on a par-

fois du mal à comprendre des choses qui semblent tellement évidentes  cela est souvent dû non à u-

ne faiblesse de son quotient intellectuel ( en un mot , une insondable connerie ) mais à une relation

différente aux réalités .  Mon rapport au temps me semble donc relever davantage du ressenti et de

la métaphysique en quelque sorte ( kairos ) que de la mesure ( chronos ) , ce qui m'empêche de con-

ceptualiser de manière aisée ce passage de l'heure d'hiver à l'heure d'été et vice-versa  , car une 

heure en plus ou une heure en moins ne signifient pas pour moi soixante minutes " gagnées " ou " per-

dues " dans un sens ou dans un autre .

Autre pensée de haut niveau : la tempête a fait beaucoup de dégâts autour de chez moi ; arbres arra-

chés , souches en l'air surplombant d'invraisemblables cratères faisant penser à Verdun , branches

partout ... J'arrange comme je peux petit à petit ( c'est long , très physique , et je n'ai plus vingt ans

nom d'en parler à différentes personnes . Et il est consternant d'entendre pratiquement toujours les

mêmes réactions  : " Ta maison a souffert de la tempête ? " " Non , j'ai seulement trois petites ardoises

de rive qui ont été pulvérisées " . " Ah bien , ça va alors ! " 

Bande de sinistres crétins : j'aurais préféré que le toit de ma maison ait été pulvérisé par les arbres

qui sont tombés juste à côté ; les assurances sont là pour cela . Tandis que des arbres, beaux et tor-

dus dans tous les sens comme un vieillard abîmé par le temps mais toujours debout , qu'on retrouve

enchevêtrés les uns dans les autres , en voilà un crève-coeur , gros abrutis .

Entendu sur France-Inter ce matin ( je n'écoute pratiquement plus RBO : ils sont franchement mau-

vais et se prétendent Bretons alors qu'ils pensent comme des journaleux bien francaouis ) , cette

phrase de Churchill dont le texte originel est : " I am fond of pigs . Dogs look up to us . Cats look

down to us . Pigs treat us as equals . "  et qui a été traduit par quelque chose comme : " J'aime les

cochons . Les chiens nous regardent avec dévotion  , les chats avec dédain , les cochons d'égal à

égal . " DSK , ce vieux lubrique spécialiste en cochoncetés , nous regardaient donc d'égal à égal .

Encore aurait-il fallu que nous le sussions !

Je suis très déçu par la tournure que prend cette campagne électorale : on nous parle des emplois

fictifs de Fillon et de ses casseroles , du manque de stature présidentiable de Hamon , des démê-

lés de la mère le Pen avec la justice , des rapports de Macron avec le monde de la finance ...

Et le cul , merde ? Tout est dit pour déconsidérer ses adversaires politiques , mais je n'entends rien

au sujet de leurs petites turpitudes bien répugnantes . Ce ne serait quand même pas difficile d'ajou-

ter une casserole supplémentaire à Fillon en disant  qu'il a eu des aventures torrides avec la mère

Merkel ( il en est bien capable car c'est un pervers ) , de déconsidérer Hamon en révélant qu'il a

une maîtresse qui s'appelle Barbara ( souviens-toi , il pleuvait sur Brest ce jour-là ) , de clouer la

mère le Pen au pilori médiatique en révélant qu'elle donne dans le saphisme le plus inconvenant

( lesbien raisonnable , ) avec sa domestique maghrébine et de ruiner la réputation de Macron en

disant qu'il se sert de Richard Ferrand comme un mignon de Louis XIII , si vous voyez ce que je

veux  dire ...

Il suffirait de dire n'importe quoi ( plus c'est gros et mieux ça passe comme me le disait récemment

un ami prêtre pédophile ) sur ces présidentiables , sans oublier de mentionner la zoophilie par exem-

ple ou , pourquoi pas , la nécrophilie , c'erst pas mal non plus ) : on ferait monter la mayonnaise

et cela éclaboussertait pas mal . Que n'y pense-t-on pas  ? Que n'utilise-t-on pas ce thème qui

marche toujours des histoires de fesses surtout quand elles sont bien graveleuses ?

Et régler sa montre ? Rien à foutre , puisque , et je me répète , certains sont plutôt kairos que chro-

nos ; de plus , cela se fait tout seul apparemment ( exemple : mon ordinateur avec lequel je com-

pose mon texte à votre profit , même si vous ne le méritez point : je ne lui ai rien demandé et il

affiche désormais l'heure officielle . Elle n'est pas belle, la vie ? ) 

A bientôt ,

Prof De Guermont

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