De la langue de misère à la misère de la langue…
De la langue de misère à la misère de la langue…
Le bon moine vient de se taper un boulot titanesque et harassant, écouter la radio bretonnante RKB et ce de façon intensive.
Heureusement que l’aspirine existe !
En général les animateurs d’un certain âge se débrouillent d’une manière correcte en langue bretonne. (le contraire serait un comble)
Mais quand on en arrive aux interview, la situation est bien plus grave
Une émission où participent des personnes d’environ 70 ans et plus, est intéressante, car nous arrivons au contact de bretonnants de naissance, certains savent même le lire (en KLT) souvent formés au… catéchisme !
Beaucoup de mots français, mais l’accent est bon, la structure de la phrase étonnante de vivacité, aucune traduction au mot à mot d’une expression française.
Un regret toutefois, un manque d’effort pour trouver le mot breton, qu’ils connaissent pourtant (ils le disent dans une autre phrase !) mais ils passent trop facilement au français emportés par la conversation
Les intervenant plus jeunes (45-50 ans à environ 65) eux aussi s’expriment bien, mais déjà un déficit de vocabulaire se fait sentir bien vite. (oubli et aussi manque de pratique ?)
On en arrive à oublier des noms d’animaux, d’arbres ou autres plantes, idem pour les outils ou les objets de la vie quotidienne…
Pour les plus jeunes (moins de 40 ans) çà vire très souvent au massacre pur et simple de la langue bretonne, on les sent hésiter et traduire du français en breton, la structure de la phrase est bien souvent du mot à mot.
L’accent est déplorable.
On sent un effort, mais c’est catastrophique .
Pire c’est ponctué de « heu » « enfin » « quoi » « mais » « bon » « voilà » « c’est çà » et autres interjections bien françaises.
Et dire que certains de ces gens balbutiants sont parfois enseignants ou donnent des cours de formation à la langue bretonne
Un véritable désastre !
Et cela ne semble pas en voie d’amélioration
Souvent des novices forment des plus ignares en breton et ceux-ci deviendrons enseignants à leur tour quelques années plus tard.
On imagine la tragédie pour la langue bretonne, et ce dans quelques proches années seulement…
Triste monde
Parole de moine