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Autour de Pont-Melvez
14 juin 2015

Cuisine familiale.

Cuisine familiale.

Choisir une belle langue, d’un certain âge, mais pas trop tout de même, une bonne langue se doit d’être souple !

Elle ne doit évidemment pas provenir de quelques élevage en hors-sol, sinon le résultat est bien fadasse…

La laisser tremper un bon moment dans de l’eau froide.

Le lendemain la brosser pour éliminer les impuretés.

La mettre ensuite dans une marmite. A noter que des puristes de la « nouvelle vague » préfèrent l’immersion totale, parfois même dans de l’eau bénite !!!

Rajouter des légumes, mais sans les hacher !!!

Ce hachage excessif nous provient depuis 1941 du sud Bretagne, région de Vannes.

Avec cette méthode dite Léo Weisgerber ( avec la collaboration de Roparz Hemon)

Sauce même pas épurée !

Alors  notre langue prend rapidement une sacrée couleur vert-de-gris, sans compter toute l’occupation pour hacher tout cela !

Une recette qui a fait führer  à l’époque, et a encore ses nostalgiques.

On en a même vu des idiots  hacher la langue dans des écoles, et pas qu’en maternelle !!!

Quelle hérésie nom de Dieu !

Saler, mais pas trop, même si la texture le permet, chose qu’oublient nos nouveaux chefs, donc utiliser du sel fin !

On la préfère un peu plus crue, chose perdue avec la méthode moderne qui est souvent du recuit.

La langue est prête quand le bouillonnement devient mélodieux, la couleur est « poivre et celte », elle donne alors toute sa finesse.

Elle se déguste avec une bonne sauce

Mais surtout pas une sauce dite « novlangue » qui lui ferait perdre toute sa sapidité.  

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Une autre méthode existe depuis plus de quarante ans, dite à la Père Pierre Denis . ( on croirait un plat préparé dans une vulgaire machine à laver le linge ! Ch’a ch’est vrai, ch’a !)

Elle se veut « Buan hag aes »  (Rapide et facile) mais elle laisse à désirer. :

Elle donne un manque total de saveur, et aussi un risque d’indigestion, à cause du rajout de trop de racines (celtiques bien sûr) et même de navets dans la tambouille !

De quoi parfois à en perdre son latin, voir à aller se faire voir chez les Grecs.

Donc une recette à proscrire, même si en ces tristes temps où on est pressé, cette cuisine est imposée chez les plus jeunes génération en manque de repères.

La sauce Brez-Atao, n’est pas meilleure, elle est bien trop « soupe au Lay ».

Une autre recette dite à la Perrot nous vient du côté de Scrignac.

Elle ne vaut guère mieux et a une odeur bien âcre, qui pue le rance, par ici on dirait : « çà sent trop fortement  la soutane »

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En conclusion un peu de rigueur, de minutie, et le résultat sera acceptable.

Une langue doit évidemment bien tenir … en bouche.

Donc mieux vaut une belle langue, dont la recette est transmise de bouche à oreille par nos « anciens » elle sera tonique.

Il faut bien mettre l’accent là dessus.

Et là croyiez en le bon moine, ici à Pont-Melvez et dans la région, la langue bretonne sait encore garder toute sa saveur.

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